DA HONG GAN
DA HONG GAN
Thé pu-erh fermenté en une écorce de mandarine
Zhenyuan, Région du Yunnan, Chine
À l'heure où le dongzhi se fête en mille lumières et mille célébrations, des fruits précieux à la teinte orangée se récoltent et deviennent ici le berceau optimal d'un thé pu-erh d'exception. Trésors d'une lueur toute particulière, celle du solstice d'hiver, ces mandarines offrent une puissance aromatique incomparable à ce thé fermenté dont la rondeur et la douceur conversent en symétrie.
En adéquation avec nos règles éthiques, la sélection de ce thé obéit à des principes d'écoresponsabilité autant que d'équitabilité, garantissant le respect et la prospérité de toutes les parties.
Une composition profonde et douce, à l'arôme puissant et à la légère note hespéridée.
En une chaîne montagneuse estimée, celle de Yi Wu, les jardins anciens à la brume bienfaitrice et à flancs de montagne reccueillent en leur sein les plus grands thés pu-erh. Les clémences du ciel, la qualité des terres et un toit naturel forestier rendent les récoltes possibles pas moins de deux cents jours par an. Le pu-erh deviendra thé impérial sous la dynastie Qing et fera ainsi de Yi Wu l'une des grandes montagnes à thé chinoises. L'apparence iconique de ce thé est tout à fait surprenante et millénaire. Il est originellement compacté à l'aide de presses afin de le transformer en galets, briques ou nids d'oiseaux afin qu'il soit aisément transportable vers les terres mongoles. Pour réaliser sa silhouette travaillée, les feuilles récoltées sont chauffées au feu de bois afin de les libérer de leur humidité puis délicatement roulées à la main sur des nattes de bambou tressé. Elles sont ensuite séchées au soleil, triées consciencieusement et enfin pressées sous de lourdes pierres. Jouant contre le temps et ses méfaits, la fermentation du pu-erh instille à ce thé un mérite des plus nobles : ses feuilles se bonifient à travers le temps et gagnent en succulence, à l'image d'un vin issu d'une cuvée prestigieuse. Ce thé bénéficie d'une récolte manuelle, de procédés de flétrissage, roulage en wok, fermentation accélérée et de séchage traditionnel.
On portera l'eau à 95°C et l'on prendra soin de doser 6 grammes de thé - soit la juste mesure d'une cuillère à café bombée - pour 40 centilitres d'eau de parfaite clarté. On laissera infuser le temps de 3 à 4 minutes. Les feuilles de thé se conservent en un récipient hermétique et opaque, idéalement entreposé dans un endroit frais et sec.
Car les grands esprits et les bons thés furent en tout temps d'indissociables consorts, partagez avec gaieté ce service en la compagnie de celui pour qui chaque instant compte, particulièrement en ce solstice, jour le plus court de ses 364 confrères. Il n'oublie cependant en rien qu'une minute écoulée à divaguer est tout à fait usée à bon escient. En attendant la paresse des jours longs, la théière devient complice idéal.